ACCOMPAGNEMENTS CHOREGRAPHES
& dispositif Prête-moi ton oeil !
Nos accompagnements sont une réponse à une demande formulée par les chorégraphes : être accompagné·e·s pendant leurs créations. Notre pratique est, donc, de proposer un accompagnement sur mesure qui répond aux besoins de le·la chorégraphe.
Par exemple avec un.e chorégraphe nous pouvons :
- faire de la documentation : entretien, recherches...
- être regard extérieur avec des outils d'analyses chorégraphiques et de mouvements : lui faire des retours selon ses besoins
- répondre à des problématiques avec des outils d'analyses chorégraphiques et de mouvements : par exemple trouver une transition, faire un tri dans la matière, faire cohabiter différents médiums ( vidéos, musique, danse ) , clarifier ses intentions...
- écrire sur son œuvre en création
- penser une action de médiation/sortie de résidence adaptée à son œuvre
Pour ce faire, nous nous appuyons sur nos activités :
DE REGARD EXTERIEUR :
- Analyse ( chorégraphique et fonctionnelle du mouvement )
- Observation
- Esprit critique
- Feedback
DE DRAMATURGE :
- Se documenter
- Ecrire
DE TRACEUSE :
- Création de traces ( écrits, photographies...)
Nos accompagnements sont effectués de manière indépendante. C'est-à-dire que notre regard
- est détaché des contraintes de programmation, de diffusion et de communication
- n'est pas dépendant d'une seule esthétique
PRETE-MOI TON OEIL !
Accompagner les projets en création est nécessaire et est un véritable manque chez les chorégraphes, et encore plus pour ceux et celles qui sont jeunes et/ou émergent·e·s. Au 188, après une première saison et à partir de septembre 2023, nous accueillerons 3 compagnies. Chacune d'elle sera affiliée à une classe de collège ou lycée selon la thématique de sa pièce en création. 3 compagnies pour 3 groupes scolaires pendant 3 ouvertures studio. Pendant les 9 sorties de résidences, 3 par compagnies, nous accompagnerons spectateur·rices et classes scolaires en les sensibilisant avant et après leur rencontre avec l'œuvre. Sensibilisé·e·s par des rencontres sensibles avec des oeuvres en création et des artistes, les spectateur·rices et élèves découvriront le métier de chorégraphe et comment une œuvre s'élabore, développeront leur esprit critique et créatif et auront peut-être envie d'aller d'eux·elles-même au théâtre.
3 compagnies accompagné·e·s :
* La compagnie Presque Rien avec sa leur création Piski : Les chorégraphes souhaitent faire se confronter l'atmosphère sombre de la mine et les couleurs vives, les pas énergiques du folklore. Au travers d'une esthétique contemporaine, il s'agit de mettre en regard les manières du corps de réagir dans deux épreuves différentes qui pourtant ne sont pas sans incidence l'une sur l'autre. Les corps qui dansent au bal, tournoient et se pressent l'un contre l'autre exulteraient-ils de la même manière s'ils ne connaissaient pas l'épreuve profonde et épuisante du travail ? Le corps qui ploie, courbé, éprouvé par l'effort, et le corps digne, le menton haut, la fierté de porter un costume pour aller chanter auprès de ses camarades mineurs...
* Juliette et Lou de Which is nice avec leur création Which is nice : Which is nice! est née de notre rencontre, celle de Juliette et Lou. Dans le partage de récits intimes, lus, chantés et dansés, nous créons un espace commun de nos expériences de transition·s. Nous y apprenons l'une de l'autre à travers le dialogue et la mise en mouvements improvisés de nos fragilités, de nos moods, de nos euphories.
* Nathan Bourdon avec sa création Fado : FADO, c'est une ôde au départ et au déplacement. Résolument inspiré du chant traditionnel portugais et de ses mirages poétiques, presque flous, corps et texte se mêlent : une route vers l'inconnu, la prise de risque, le chemin vers une forme d'absence. Il s'agit ici d'une tentative de construction. Une construction de ce que l'on a laissé derrière nous, de rendre visible l'invisible. Ce solo s'inscrit à partir d'un objet personnel vers une expérience collective, avec des projections dans l'espace résonnants comme une immersion intime afin d'inviter le public comme de véritables co-auteurs.
Chacun.e de ces artistes est affilié.e à une classe de primaire, collège ou lycée. Les élèves et chorégraphes se rencontrent trois fois durant l'année scolaire, sur des temps pendant lesquels les artistes invitent des professionnels pour montrer là où ils en sont de leur création. Chaque séance est construite ainsi : un échauffement du.de la spectateur.trice ; la présentation de l'étape de travail chorégraphique ; une sensibilisation post spectacle ; une rencontre avec le.la chorégraphe.
Afin de préparer ces séances, les médiatrices de Regards complices rencontrent en amont les enseignant.e.s et les élèves pour co-construire leurs interventions et impliquer les participant.e.s dans le projet.